jeudi 1 juillet 2010

La vie est si fragile

La vie est un vent qui passe... Pour les uns, c'est une brise douce et apaisante qui transporte des semences qui vont, çà et là, se répandre dans les terres du monde. Pour d'autres, la vie est un vent fougueux qui incite à gravir des sommets dont les cimes rendent le ciel presque jaloux. Pour certains, la vie est un vent tempétueux qui transporte avec lui des douleurs dont les maux ne peuvent trouver de mots... Hier, une personne proche a décidé qu'elle en avait assez de ce vent qui lui fouettait sans cesse le visage. Son choix fut d'arrêter ce vent. Ma tristesse et ma peine ne peuvent trouver de mots assez justes pour décrire le chagrin qui m'habite. En même temps, une sorte d'élan d'amour me pousse à respecter ce choix, cette décision, bien que cela soit extrêmement difficile...

Qui serais-je pour juger? Qui serais-je pour condamner? Pour l'heure, je ne puis rien d'autre qu'accepter ce qui est, avec tout l'amour dont je suis capable et toute la compassion que je puis accueillir en mon coeur, en mon âme.

J'ai oeuvré dans le domaine de la prévention du suicide pendant plusieurs années. J'y ai appris tant de choses. Toutefois, hier il m'a semblé que j'avais oublié - en seul coup - toute cette expérience que j'avais acquise. Lorsqu'on m'a annoncé la triste nouvelle, je me suis sentie si coupable... J'avais une souffrance au coeur qui faisait si mal... J'avais une colère au ventre qui me hantait de cris que je tentais vainement de contenir. Soudain, je me suis mise à songer que j'aurais pu être plus présente... Qu'avec toutes les notions que j'avais, j'aurais pu prévenir... J'aurais pu empêcher... J'aurais pu tellement plus... Mais la culpabilité ne guérit rien et ne redonnera pas le souffle de vie à la personne qui a décidé de cesser de respirer. Je sais tout cela avec ma tête. Maintenant, il faut que cette conscience chemine jusqu'à mon coeur...

Hier, une chanson que je connaissais dans le passé mais qui ne m'avait jamais touchée particulièrement, est venue se faire entendre. À son écoute, j'ai compris... J'ai pleuré, j'ai été touchée directement à l'âme. Je sais que maintenant, la personne partie hier est arrivée chez elle... Dans la lumière d'une nouvelle naissance, une nouvelle essence...

4 commentaires:

  1. Ma tendre amie, comme j'aimerais être près de toi en ce moment précis... on peut expliquer un tel geste, à la limite comprendre, vivre avec... mais accepter, jamais... accepter qu'un tel potentiel s'envole, accepter qu'une souffrance est permanente, accepter de laisser un tel héritage à ceux qui restent, accepter de transférer toute cette souffrance sur ceux qui restent, jamais....
    Ta culpabilité tendre amie est normale... mais n'a pas lieue d'être... bien que formés dans le domaine, cela ne nous donne pas des pouvoir magiques pour lire dans le coeur des gens. Te connaissant, coeur grand comme l'univers, tu as été là à la mesure où cette amie t'a laissée entrer...
    Tu sais tout cela avec ta tête, ton coeur n'en croit rien... un jour, la tête et le coeur s'uniront...
    Je t'aime

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  2. Le choix des uns est parfois dur à comprendre, à saisir...toutefois, le choix de chacun lui est propre. Aujourd'hui, une étoile brille dans le Ciel...et cette même étoile est toujours vivante tant et aussi longtemps que nous la faisons vivre dans notre coeur et dans notre amour. Aujourd'hui, j'ai une pensée toute particulière pour cette personne...et j'en ai une également pour vous...afin que la paix, la sérénité et la douceur s'installent dans votre âme. Je vous offre mes plus sincères condoléances, ma sincère amitié et mes pensées les plus belles.

    André

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  3. Merci pour vos messages qui me vont droit au coeur! J'apprécie et cela me touche profondément de vous lire... N'oublions pas que la vie est toute autour, à tout instant, même dans les moments les plus rudes...

    Sincèrement,
    Sarah

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