samedi 29 janvier 2011

It's allright...

J'aime Sigur Ros. C'est indéniable. J'ai découvert ce groupe Islandais grâce à une amie très chère, il y a déjà quelques années de cela. Certaines de leurs pièces me font vibrer jusqu'à l'âme. Il y a de ces notes ou des ces musiques qui vous transportent à vous émouvoir jusqu'aux tréfonds de votre âme, jusque dans les plus profondes abysses de votre Soi. Lorsque j'écoute cette pièce, je sens que je suis là où je dois être, au bon endroit, au bon moment, dans un interstice de temps qui est mien et que je chéris. Et je me dis que oui... Tout est ok... Tout va bien. Oui... Malgré tout ce qui peut nous alourdir parfois, malgré les atrocités que nous côtoyons tous les jours dans les médias, malgré ces blessures ouvertes d'un monde qui souffre, crie et pleure... Tout ira bien. Est-ce là une façon de me convaincre? Est-ce là un déni ouvert qui se livre dans une affirmation? Je ne crois pas. Malgré tout ce qui a été, est et sera, tout ira bien... C'est là un espoir qui me nourrit et qui me garde en vie. Tant que la vie règne, l'espoir est là qui veille, alimentant nos demains...

Sigur Ros chante It's allright... Pour moi, c'est tout simplement un appel à accepter ce qui est, même si cela est parfois pénible, bouleversant, difficile. Tant que nous avons la chance de réaliser et de prendre conscience que nous sommes là, vivants, vibrants, It's allright... Tant que je puis être témoin privilégié d'une vie qui m'apporte mille expériences desquelles m'enrichir, It's allright... Tant que j'ai la conscience de saisir la vie en toute chose, tant que j'ai cette conviction profonde que tout, de l'univers, a un sens... Tant que j'ai cette intime certitude que nous sommes des parties d'un tout qui nous dépasse et qui sème en nous, à chaque instant, ce que nous sommes... Tant que je sais et que je sens que dans ce monde, nous ne sommes rien si nous ne nous avons pas les uns les autres... Tant que je demeure artiste d'un monde que je tente de recréer au mieux, à ma façon, en m'engageant, en me dépassant, en souriant au suivant... It's allright...

Tant que je trouve la force de m'arrêter dans ce monde d'hyper-cadence frénétique, tant que je puis aller chercher en moi cette foi qui me murmure d'avancer et tant que je puis tendre l'oreille à cette voix qui veille sur mes jours et qui m'inspire le bon choix, le bon geste, It's allright... 

Tant que je me livre authentiquement et le plus véritablement... Tant que je fais de mon mieux en tant qu'humain, tant que j'offre, que je donne, que je crée sincèrement, que je respecte, que j'accueille et remercie, It's allright...Tant que je suis emplie de gratitude pour ce qui est, malgré tout, It's allright...

mardi 4 janvier 2011

Quand je regarde 2010 et que je rêve 2011...

Ce soir, après une longue période de latence, je suis de retour sur mon blogue... De retour, après avoir pensé, réfléchi, pleuré, ri, médité, dansé, rêvé... Les derniers mois furent agités et occupés, mais nourris d'événements beaux, riches, grandissants... De ceux qui élèvent l'âme toujours plus haut et la font évoluer, transcender. Me voilà de retour, sur le chemin de l'écriture du cœur. Cette voie qui m'insuffle d'écrire non pas pour aligner des mots, mais par nécessité pure et simple.Car il est parfois une si forte voix en moi, que je n'arrive plus à parler ; alors je dois m'asseoir et composer. Prendre le temps de m'arrêter pour me centrer sur ce ressenti profond et unique qui non seulement m'habite, mais me submerge toute entière, jusqu'aux tréfonds de moi, jusque dans les abysses de mon être...

Ce soir, je prends le temps... Le temps de dire, d'écrire, de poser, de composer, de déposer quelques mots, sur les quelques pages blanches que l'existence m'offre. Je ne peux m'astreindre au silence après ce que je viens de voir. Il est en moi une voix qui crie et s'agite devant une rétrospective de l'année 2010 que je viens tout juste de visionner sur la chaîne France 2. Tant d'images d'une planète dévastée, de par tous les coins du monde. Tant de pays se sont débattus sous les assauts d'une nature déchaînée et hors d'elle. Incendies dévastateurs en Russie, pour des millions et des millions d'hectares ravagés et brûlés... Des pluies torrentielles et meurtrières dans le sud de la France, aussi au Brésil... Un volcan Islandais au nom tout aussi ahurissant que ses méfaits... Des êtres vivants pétrifiés par un volcan en Indonésie... Des centaines de troupeaux anéantis par une nature intempestive et sa colère foudroyante. Une catastrophe écologique aux obscures desseins dans le Golfe du Mexique... Plus de 75 000 Km de cette nappe noire, terrifiante, destructrice. Tant d'hommes, de femmes et d'enfants ont tenté de lutter, en vain. Tant d'animaux y ont laissé leur vie. Tant de forêts furent ravagées, anéanties. Tant de beauté et de vie devenue cendres.

Nous sommes tous liés, les uns aux autres... Les autres aux uns... Pourquoi est-ce dans les moments de plus profonde terreur et de plus lourd chagrin que nous unissons nos voix et nos cœurs? Dans le grand hall d'entrée du Nouvel An, je regarde 2011 avec un cœur empli d'espoir. Il est temps que nous agissions, tous ensemble, que nous ne fassions qu'un. Il est plus que temps que nous prouvions à la Terre que nous sommes encore dignes de fouler son sol et de l'habiter. Cet être qu'est la planète espère probablement demeurer en vie autant que nous... Mais sans elle, l'espoir devient un mirage ténu. Nous sommes tous humains, frères et sœurs par ce que nous sommes intrinsèquement. Je crois, en regardant vers l'horizon de cette année qui s'amorce, que si nous le voulons, nous pouvons réellement contribuer à changer le cours des événements qui nous détruisent en tant que peuple de la Terre. Nous l'avons maintes et maintes fois démontré : ensemble, nous pouvons tout construire! Il en tient à chacun de poser un geste, une action qui fera la différence dans le grand livre le l'histoire du monde, notre monde... 

Il en tient à chacun d'écouter la voix qui dicte le juste, le beau, le bon, le vrai... Après ce visionnement de tout ce que l'humanité a traversé en 2010, une chose demeure : vous et moi sommes en vie. N'est-ce pas là une raison d'être reconnaissants et emplis de gratitude? Nous sommes là et demain un nouveau jour se lèvera, dévoilant un monde empreint de splendeur et de vie. Ce soir, je formule une prière : celle que chaque être puisse prendre conscience de cet hommage que nous sommes en mesure de rendre à la planète, ne serait-ce qu'en la respectant et en l'aimant. Nous sommes là... Et nous sommes responsables de chérir cette vie qui nous a été offerte. Devant cette Terre qui demande notre soutien et notre aide, devant cette nature éplorée et ces animaux qui implorent notre secours, je réponds présente, du mieux que je le puis. Que répondrez-vous?