samedi 27 février 2010

Les intarissables beautés du Maître

Qu'on le nomme Bouddha,Dieu, Allah, Elohim, Brahma, Mahomet... Toutes ces dénominations nous conduisent à Elle, cette source, cette énergie, cette force invisible qui nous guide sur le chemin. Peu importe l'attribut, peu importe le nom... Ce qui compte est la résonance que le Père a en nous. Personnellement, je l'appelle Dieu. Et son écho m'invite à l'émerveillement devant ce qui Est.

Le Maître nous a réservé tant de beautés à admirer, qu'une vie ne suffira point à toutes les savourer. Voir la couleur d'une fleur est une chose ; regarder son éclat en est une autre. Il faut savoir regarder au-delà des apparences et saisir l'essence de la fleur. Par-delà ses pétales colorés, tout un univers peut être dévoilé au grand jour. Il suffit d'ouvrir l'oeil du coeur. C'est là que le regard viendra réellement se poser sur elle, dans la grandeur de ce qu'elle est. Lorsque l'âme semble vibrer et que le coeur se remplit d'un amour d'une inexplicable infinité, c'est à ce moment que l'on peut réellement affirmer que l'on a réellement regardé, vu, apprécié... C'est à ce moment-même que le regard se transforme en amour et que l'amour vient soutenir le regard...

Voir vraiment va bien au-delà du fait de diriger l'oeil vers telle chose, vers tel être, vers tel paysage. Voir implique un don de soi et l'ouverture du coeur. Voir au-delà, c'est aiguiser la conscience qui nous amène à prendre part à Dieu, à contribuer à ce qu'Il est, en nous, par nous et autour de nous.

La prochaine fois que vous verrez une fleur, laissez-vous transporter au-delà du simple regard... Permettez-vous d'aller à sa rencontre...

Photographie de Sarah-Catherine

vendredi 26 février 2010

La ponctuation revisitée

Lorsque des paysages aussi saisissants de grâce se présentent à nous, sur le chemin de l'existence humaine, ce n'est jamais en vain et sans raison. Ce sont là les virgules du grand message de l'univers à l'intention des hommes. Ce sont des passages nécessaires, des arrêts qui appellent à une pause, le temps d'une inspiration, avant que l'on poursuive cette lecture infinie du grand texte de l'existence. Comment prétendre pouvoir vivre sans jamais prendre notre souffle, dans cette lecture du monde? L'univers est truffé de signes de ponctuation. Seulement, bien souvent, nous sommes effrénés dans notre lecture et nous oublions malencontreusement de faire une lecture juste, attentive, posée.

Chaque jour, la vie nous propose mille et une façon de croire en elle. Seulement, nous passons bien souvent à côté de cette main qu'elle nous tend, faute de temps, faute de tant... Pourtant, à chaque aube nouvelle, c'est un nouveau paragraphe de notre existence qui s'inscrit. Nous devrions aborder chaque paragraphe comme s'il renfermait l'énigme sacrée de toute notre histoire de vie. En réalité, chaque paragraphe contient une clef de notre énigme... Chaque phrase et même chaque mot, chaque lettre, vient participer à cette part de mystère qui fait de nous, des hommes, des femmes de la Terre, de l'univers... Toutes et tous avons une "légende personnelle" (Paulo Coelho, L'alchimiste) qu'il faut prendre soin d'aborder avec une infinie bonté, ouverture et gratitude. Chaque soleil est une page qui se tourne et nous ne pouvons nous permettre de sauter un passage... Sans quoi ce serait une histoire complète qui perdrait son sens profond. Voilà pourquoi chaque humain a une raison d'être, une mission, une expérience à partager au monde. Cette expérience se renouvelle à chaque passage, à chaque verbe. Et ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que le verbe de l'un influencera tantôt la phrase de l'autre. Nos histoires sont toutes intimement liées les unes aux autres, par la grande ponctuation de l'univers entier...

Tantôt, c'est un point de suspension qui vous lie au destin de l'autre... Tantôt c'est un deux points qui conduit à une explication inattendue. Parfois, une virgule vient marier deux pays, le temps d'une trêve... Et moi je dis croyons les uns dans les autres, mais aussi, ayons foi que nous sommes tous infiniment liés, par une ponctuation mystérieuse, au destin que l'univers a réservé pour nous. Notre livre personnel est, en fait, un chapitre infime dans la grande histoire de l'espace. Alors ne négligez pas l'importance de chaque chapitre... Car chacun a une incidence sur celui qui vient. Hors donc, lisons avec une passion non contenue et respectons la ponctuation... Point final.

mercredi 24 février 2010

Feuilles au vent

À travers les fenêtres de mon appartement, les paupières grandes ouvertes, j'observe mon monde. Aujourd'hui, mon monde est gris, lourd. Les forces de la nature semblent se déchaîner dans les cieux. Le vent transporte sur ses ailes, des airs de planète triste. Le ciel se fait pesant, mais semble trop retenu pour se déverser en ondée. Il s'écoule donc, ça et là, en petites gouttelettes d'eau, larmes venant épouser le silence poreux régnant aux alentours. Il n'y a que le vent qui semble valser dans les bras du silence et lorsqu'on tend l'oreille, on l'entend murmurer qu'il est heureux... Il est heureux de donner dans cette danse mouvementée, dans ce tourbillon qui appelle à l'écoute des éléments. "Je suis libre", semble-t-il soudain crier, dans une vague puissante déferlant dans les arbres et les herbes. Sa fougue est telle, qu'elle courbe l'échine des roseaux qui se prosternent devant sa force et sa grandeur. Tapies dans l'ombre de leur repères protecteurs, les bêtes saluent son passage en ne faisant qu'accepter la puissance de sa présence. Pourquoi s'évertuer à tenter de vaincre le vent? Puisqu'il est là, qui règne sur l'aujourd'hui. "Laissons-le s'exprimer dans toute la force de son verbe, car c'est dans ce mouvement qu'il est", semblent se dire les éléments.

Et quand subitement, le ciel se met à pleurer d'une intensité qui laisse sans voix, l'on comprend que l'eau vient épouser ce vent pour ne plus faire qu'une avec lui. C'est ce que l'on nomme l'union des âmes Ensemble, il forment un véritable orchestre où l'harmonie n'a d'égale que la virtuosité des plus grands maîtres de musique. S'en suit un ballet où les feuilles se font cygnes gracieux à la cime des arbres. C'est là une beauté qui ne peut trouver mots assez justes pour traduire sa réalité. Il ne reste plus qu'aux éclairs à venir éclairer la scène de ce spectacle aussi superbe qu'émouvant.

Nous sommes tous un peu comme ces feuilles... Parfois bercées par une brise douce et caressante, parfois bouleversées par un vent qui vient nous fouetter jusqu'au coeur. Nous naissons bourgeon, nous nous ouvrons au soleil, petites pousses jeunes et vierges, tendres et flexibles. Nous poussons, nous atteignons la maturité, puis, un jour, il ne suffit que d'un souffle pour que nous nous envolions au vent, communion parfaite de notre âme qui retourne à l'univers, à l'infini... Nous sommes des feuilles... connectées à la Terre par les racines, mais appartenant aussi au ciel. Et lorsque la fin arrive, c'est en réalité un début qui recommence. Car la vie est ainsi faite qu'il n'y a pas de commencement, ni de fin... Seulement la simple continuité de tout ce qui a été, est et sera. La fin est illusion... Car rien ne se perd, rien ne se crée... Tout se transforme.

La brise devient vent
Le vent devient pluie
La pluie devient neige
La neige devient glace
La glace devient eau
L'eau devient vie
La vie devient feuille
La feuille devient vent...

mardi 23 février 2010

Semer par la prière...

Se reccueillir dans les plus intimes profondeurs de soi
Se centrer sur l'univers en nous
S'arrêter, le temps de vibrer d'une intense lumière
S'ouvrir à la vastitude
S'élever dans la contemplation
Transcender nos souffrances
S'harmoniser, corps et âme,
Aider l'autre par le pouvoir d'une pensée
Apprendre à aimer mieux
Joindre les mains comme si elles habitaient un oiseau fragile
Briller de la plus grande paix
Accueillir tout ce qui est
Se laisser bercer par les airs sacrés
Se donner en cadeau l'infini
S'aimer, pour semer sur le terrain de l'autre...

Une prière est un message que l'on dépose délicatement dans une bouteille pour l'envoyer dans l'océan de l'infini... Et ce qui est réconfortant, émouvant, ce qui dépasse parfois l'entendement, c'est que peu importe où se terminera la course de cette bouteille, c'est là qu'elle doit aller...

lundi 22 février 2010

La main tenant le présent

Aujourd'hui est une journée comme les autres, diraient certains... Moi je ne trouve pas. D'un point de vue superficiel, il est vrai que les éléments de ma journée ne semblent pas être si différents des autres jours... Pourtant, rien n'est pareil, si tant est que la différence n'est pas toujours apparente au premier regard, ni manifeste. Aujourd'hui, je me suis levée avec une vive impression d'être extrêment fatiguée. J'avais un mal de tête lancinant, les paupières lourdes, les sinus emplis de congestion. En bref, le lever du corps me sembla quelque peu pénible ce matin. Mais allais-je vraiment me laisser envahir par mon mal de tête? Non. Ce matin, j'ai décidé de vivre tout de même à plein cette journée, en essayant de me la rendre la plus agréable possible, dans les circonstances. Après tout, le soleil est là qui me dit bonjour et on dirait que le printemps est venu frapper aux portes de Carquefou. C'est un jour superbe et ce serait presque me faire violence que de ne pas en profiter!

Je suis donc partie, ce matin, faire un brin d'exercice dans ce paysage aux airs de printemps. J'enfilai une tenue de sport et je me trouvai très comique avec mon look à l'Américaine : des leggins tombants sur mes chaussures sport un peu trop blanches...! Mais ô diable le "de quoi j'ai l'air"! Je m'en allais tout simplement être bien. C'est ainsi que je partis, cheveux attachés à la sauvette et l'esprit libre. Je me sentais encore congestionnée, mais mon attention se portait sur tant d'autres choses... Le fait d'être là, dehors, entourée de tant de beauté venait dilluer mes petits malaises. Le lac était absolument magnifique, scintillant sous les cieux enluminés d'or. On aurait dit que le lac souriait au soleil. Ça et là, des corbeaux s'affairaient à picorer les trouvailles du moment, tandis que des poules d'eau prenaient garde de s'enfuir lorsque - dans ma course - j'arrivais trop près d'elles. C'était très amusant de les observer se dandiner à la vitesse de l'éclair pour tenter de me semer!

Dans mes petites philosophies matinales, je me suis prise à être émue, dans cette nature accueillante et chaleureuse. Le vent transportait des fragrances de printemps et je me trouvais choyée d'être là, marchant, sur les sentiers de Carquefou. C'était un pur moment de bonheur et je regrettais déjà ces lieux, songeant à notre éventuel retour à Québec... Mais était-ce vraiment ces lieux que je regrettais au fond de moi ou était-ce que je craignais de perdre trop vite cet état de grâce? Cela demeure à méditer... Mais je sais que déjà, je m'éloignais de l'essentiel à me poser ces questions. Je me suis donc ramenée à l'ici-maintenant, en me parlant très fort intérieurement : " Reviens au présent! Oublie les tracas et les questionnements et vis! Vis maintenant, car si tu vis pour demain, tu perds le vrai sens du verbe vivre!" La main tenant le présent... Maintenant le présent...

Souriante, j'ai poursuivis mon chemin tranquille en me concentrant sur ma respiration et sur les bienfaits de ma cure Carquefolienne. Serez-vous surpris si je vous dis que mon mal de tête n'était déjà plus et que je me sentais mieux? Quoi de mieux comme cure de jouvence que de vivre des instants de plaisir? On se refuse si souvent ce genre d'instants, faute de mille prétextes. Et il y a certes des raisons majeures qui viennent brimer le plaisir ou qui l'empêche d'être ressenti. Ce qui importe, c'est de lui accorder une place dans sa vie, afin qu'il ne se perde pas. Car à force de se contenir dans des modes de vie qui annihilent le plaisir et le bonheur, c'est en-dedans que l'on meurt...

Prendre plaisir, c'est se laisser transporter dans l'euphorie d'un moment, c'est jouïr parfois d'instants d'intense joie, c'est abaisser ses propres barrières afin de contacter ce petit enfant en nous qui désire s'éclater! Le plaisir implique de se dégager un peu de ce Surmoi qui nous empêche de lâcher-prise et de se laisser aller. Après tout, le lâcher-prise, ce n'est que le contraire du contrôle. L'absence de contrôle peut être très déstabilisante, mais c'est parfois dans l'expérimentation de la maîtrise du contrôle que - paradoxalement - on peut arriver à prendre plaisir! Maîtriser ses propres modes de contrôle c'est, pour moi, rétablir l'équilibre entre ce qui nécessite de la part de soi un certain contrôle et ce qui peut s'en passer.

Il est même possible de se permettre une liberté dans un cadre. Effectivement, il existe une infinité de possibles, bien que nous-mêmes nous imposions des façons de faire, d'être, de penser, de se comporter. À la limite, je dirais même que la contrainte peut servir de tremplin à l'expérimentation de ce qu'est la liberté. La contrainte peut devenir une véritable occasion d'emprunter le chemin le moins fréquenter. Et si la contrainte était en fait illusoire?

vendredi 12 février 2010

Jamais seuls...

Nous ne sommes jamais seuls. Même dans les moments où tout semble basculer, où tout semble vain, nous ne sommes jamais seuls. Même dans l'ombre, la lumière est présente. Lorsque la souffrance passe et même lorsqu'elle s'attarde, nous ne sommes jamais seuls.

Aujourd'hui, je lance dans l'aube une prière à une femme à qui je voue toute mon admiration. Cette femme, extraordinaire, a pour coeur le monde et pour âme, un paysage d'une infinie beauté et bonté. Que dans les moments que tu traverses, tu ressentes que tu n'es jamais seule... Aujourd'hui, je t'envoie toute la lumière qui puisse être et te dit que tu es aimée infiniment. Que la lumière vibre en toi de toutes ses forces afin que tu connaisses la plénitude et la paix.

jeudi 11 février 2010

L'art de la bonté...

Mais qu'est-ce que la bonté? Et si c'était tout simplement de laisser émerger le meilleur de soi? Laisser être, tout simplement, la part de soi qui est vraie, authentique, remplie de beauté. C'est comme de laisser le soleil se lever enfin à l'intérieur de l'être, jusqu'à le laisser émerger et naître vers l'extérieur. La bonté devrait pourtant être si simple...

...Et si l'on commençait, en étant bon pour soi-même, en reconnaissant ce que nous sommes et en remerciant. En cessant l'envie de l'autre, en acceptant entièrement ce dont nous sommes faits. En rendant grâce pour cette vie qui nous a été donnée et en la laissant vibrer de toutes ses forces à l'intérieur de nous, pour que nous soyions tellement remplis de cette vie, que ceux que la vie blesse puissent au moins s'abreuver un peu à cette fontaine...

...La conscience de soi dans un monde
La conscience du monde en soi
La reconnaissance d'un monde en soi
La reconnaissance du soi du monde
Le respect de soi en l'autre
Le respect de l'autre en soi
L'amour de soi en l'autre
L'amour de l'autre en soi
L'amour en foi
La danse de la vie en l'homme
La vie dense de l'âme
L'évidence de l'âme en l'homme...

L'âme est l'enfant heureux qui vit en chacun de nous et qui tend la main pour que nous allions à sa rencontre. Cet enfant est tout de bonté vêtu. Le laisser aller jouer dehors, c'est lui permettre de s'exprimer dans ce qu'il y a de plus beau, de plus vrai, de plus pur...

lundi 8 février 2010

Aujourd'hui, j'ai tout simplement envie de vous offrir quelques phrases à méditer... Les voici :

- L'âme est un oiseau... C'est pourquoi elle peut s'envoler et voyager, à sa guise, dans les plus beaux pays du monde.

- L'infinité en vous vit dans le palais du Ciel, dont la porte est la brume matinale, lorsque le soleil explose en rayons qui invitent à la conscience de soi, de l'univers.

- L'essentiel, c'est d'être Soi... Saisir qu'en chacun de nous se trouve une force qui nous pousse toujours, toujours plus loin... Et lorsqu'un jour se fait triste, fermez les yeux et touchez votre coeur du bout de l'âme... Alors vous sentirez le soleil dans toute sa splendeur... Celle qui guide, celle qui réconforte, celle qui tend la main et qui conduit à l'essentiel...

- Lorsque tu tends l'oreille, ne fais pas qu'entendre, écoute... Lorsque tu ouvres les yeux, ne fais pas que voir, regarde et dévouvre... Lorsque tu déploies ta main vers l'autre, ressens ton coeur battre au bout de tes doigts... Alors tu connaîtras le profond bonheur qu'est celui d'exister.

- Ce n'est que le jour où l'on se reconnaît profondément, que l'on devient réellement qui ont est...

Bonne journée!

jeudi 4 février 2010

30 ans de vie sur cette planète


Aujourd'hui, j'ai 31 ans. C'était donc vrai que ma trentaine était commencée! J'ai peine à croire que déjà 30 années de ma vie se sont écoulées. Pour célébrer avec moi ce matin, quelques oiseaux sont venus me visiter. Discrètement, ils sont venus grignoter à ma mangeoire et, en s'envolant, ils ont emporté avec eux cette trentaine qui est déjà derrière moi. C'est une journée vraiment superbe. Les cieux sont entièrement tapissés de bleu, quelques nuages s'agrippent et le vent vient faire des cabrioles dans les bras des arbres. La vie est radieuse et je remercie d'avoir la chance d'être entourée de tant de beauté. Cela me rappelle une chanson des Beatles qui fait vibrer mes cordes sensibles : Because.

Because the world is round
It turns me on
Because the world is round

Because the wind is high
It blows my mind
Because the wind is high

Love is old, love is new
Love is all, love is you

Because the sky is blue
It makes me cry
Because the sky is blue


Je ne sais pas si vous avez entendu la reprise de cette chanson dans la trame sonore du film de Across The Universe... C'est sans contredit une version bouleversante. Tout en douceur, l'harmonie des voix entremêlées nous laisse ressentir toute la grandeur du monde. Ce monde vaste qui n'attend qu'une seule chose : que l'on ne fasse plus qu'un avec lui... Qu'on oublie nos différends et que nous chantions tous le même air, que nous respirions en choeur et sans égard à nos dissimilitudes. Cette chanson est une méditation et un appel à l'espoir pour cette planète que, trop souvent, nous négligeons. Nous somme tous, d'une certaine façon et d'une façon certaine, unis les uns aux autres. Nous respirons tous le même air et nous cohabitons au coeur de ce méga-organisme qu'est la Terre. Est-il si difficile de prendre soin d'elle? Ce n'est pourtant pas complexe... Chaque fois que l'on coupe un arbre, c'est une alvéole des poumons de la planète que l'on enlève... ces poumons-là mêmes qui nous permettent de respirer et d'exister. Chaque fois que l'on jette nos détritus dans ses eaux, c'est notre propre sang que l'on contamine. Chaque fois que l'on ignore un déchet abandonné dans quelque parcelle de nature, c'est comme si l'on se refusait un remède pour être guéri. Aucun geste n'est pourtant vain. Chaque geste compte. Alors retroussons-nous les manches pour cette Mère qui fait tant pour nous et réalisons donc que sans elle, nous ne sommes plus.

Chère Terre, faites que toujours nous puissions vous chanter Because the sky is blue, it makes me cry...

mardi 2 février 2010

Café et philo


Philosophons entre deux gorgées de café. Nous sommes le 2 février 2010. Je prends une profonde inspiration et je le redis en moi-même... 2 février 2010. Cette date résonne en moi comme le titre d'un film de science-fiction. Pourtant, nous sommes tous bel et bien là, parcelles vibrantes dans cette année aux couleurs qui semblaient jadis futuristes. Je réalise, en m'y arrêtant, que les dernières années ont défilé à un rythme effréné. Et une part de moi s'était imposé ce rythme, ce mode de vie. Aujourd'hui, dans une vie nouvelle, à mille lieues de mon Québec d'attachement, je prends le temps de vivre. Lorsque je respire, j'essaie de prendre le temps de le réaliser et lorsque je marche au grand air, je prends le temps de me dire que je suis en vie et qu'il n'y a rien de plus merveilleux qui puisse être.

J'ai toujours affectionné l'écriture. Depuis bien avant mon adolescence, j'écrivais de la poésie et de la prose. C'était là ma façon de m'évader du monde et de donner vie à mes rêves les plus fous. L'inspiration pouvait monter en moi sans prévenir ; à toute heure du jour, toute heure de la nuit. Je me souviens que, bien souvent, au milieu de la nuit, je devais me lever pour écrire les quelques vers qui m'étaient apparus en esprit, sans quoi ils se perdaient. Parfois, l'inspiration était telle, que j'écrivais des heures durant, à la simple lueur d'une chandelle, comme l'aurait fait - des siècles plus tôt - Émile Nelligan, dont j'étais sans contredit la plus grande admiratrice. Je me souviens de cette époque où écrire me donnait vie et où quasi chaque inspiration que je prenais m'insufflait un vers à coucher sur papier. C'était une période de ma vie où je me laissais profondément guider par mes passions et par ce qui, en moi, coulait de source. Je mettais à profit ce que la vie m'avait donné. Mon goût pour les arts était au centre de ma vie. Ainsi donc, l'écriture et la danse constituaient le coeur qui faisait battre mon existence et lui donnaient un sens.

Puis, subitement, presque plus rien. L'écriture est pratiquement morte au moment-même où je me suis mise à me perdre dans le cycle parfois infernal du métro-boulot-dodo. En d'autres termes, au moment où j'ai commencé à m'investir dans le Faire, au détriment de l'Être. Les temps ont ensuite passé, laissant des traces profondes d'un désarroi que je ne m'expliquais pas. C'est maintenant que tout cela refait surface en prenant pour moi, un sens inouï. Comment pouvons-nous nous sentir heureux et comblés dans une existence où nous ne mettons pas de l'avant, ce pourquoi nous avons été faits? Autrement dit, si nous n'exploitons pas ce que nous sommes et les talents que la vie nous a offerts, il devient difficile de sentir que la vie a un sens profond.

Aujourd'hui, j'ai envie de vous demander : "Aimez-vous votre vie? Vous sentez-vous heureux? Sentez-vous que vous vous actualisez et que vous exploitez vos ressources, vos forces et les dons que l'univers a semés en vous?" Ne serait-il pas triste de ne pas exploiter ce que vous Êtes, aux tréfonds de vous-mêmes, de ne pas le dévoiler au grand jour? Exploiter nos forces personnelles, voilà une façon de rendre grâce et de laisser en cette vie une trace dont l'âme du monde portera longtemps le souvenir. J'aimerais vous demander "Aimez-vous ce que vous faites?"... Mais je vous demanderai plutôt "Aimez-vous ce que vous êtes?" Si vous répondez oui, alors vous savez ce qu'il vous reste à faire...

Quand j'ai saisi pour ma part, que ma vie perdrait son sens profond si je ne continuais pas de donner, tout est devenu clair. Ce qui est exaltant, c'est que nous pouvons tous, chacun, donner à notre façon bien personnelle.

Le simple fait de marcher en nature en l'appréciant sincèrement, en y mettant de votre coeur, en semant de l'amour dans ces paysages que vous trouvez beaux, voilà une façon de semer de vous dans cette nature. N'est-il pas merveilleux de penser que par le regard que nous portons sur le monde, on pose le geste de donner?

L'arbre que vous regardez avec des yeux remplis de gratitude n'est-il pas soudainement plus beau? Voyez à quel point chaque fois que vous donnez, c'est tout autant votre propre bonheur que vous nourrissez.

Hier, dans l'après-midi, j'ai eu envie de prendre quelqu'un par surprise. Sans raison, je me suis donc rendue au bureau de poste et j'ai envoyé un colis tout simple à une personne qui m'est chère. Ce n'était pas son anniversaire et il n'y avait aucun événement à souligner. Ce n'était pas un jour spécial... C'était une journée que j'avais décidé de colorer un peu plus. Faut-il attendre une occasion pour faire plaisir? C'est encore bien plus savoureux lorsque c'est inattendu!

En revenant de la poste, j'avais le coeur gonflé de bonheur, toute heureuse étais-je que mon paquet soit parti, transportant dans son enveloppe, un peu de mon coeur.

lundi 1 février 2010

Qu'est-ce que le bonheur?


Une amie à moi dit souvent : "Le bonheur n'est pas une destination; c'est une façon de voyager. Cette assertion est pour moi désarmante par sa vérité. Combien de fois nous disons-nous : "Demain, ça ira mieux" ou "Quand nous aurons enfin changer cette voiture, tout ira bien" ou "Je serai heureux à ma retraite, puisque j'aurai du temps"... Combien de fois essayons-nous ainsi de nous convaincre que ce sera mieux plus tard? Que ce sera tellement plus facile lorsque nous aurons enfin cette maison avec garage intérieur? Que l'acquisition de ce lave-vaisselle nous permettra enfin d'avoir du temps pour faire autre chose? Nous nous mentons à nous-mêmes... Ce ne sont là que des subterfuges de l'esprit pour éviter de nous responsabiliser et d'enfin oser prendre notre propre bonheur en main. Le bonheur ne réside pas dans l'acquisition de choses... À cet égard, j'aime bien la chanson de Daniel Bélanger dont quelques vers vont comme suit :

"Plus je m'assure sur la vie et sur les choses
Je me réveille chaque jour plus angoissé
Les objets me hantent
Je fais des cauchemars de brocantes où tout s'enfuit.
En sursaut, je me réveille

Devant l'échec du matériel
Devant l'échec

On peut me priver d'amour, mais pas de posséder
Plutôt vendre mon âme et puis mourir
Ma valeur marchande à la bourse de l'enfer est à la hausse à chaque angoisse qui me ronge"


Pourquoi sommes-nous si attachés à nos biens? Nous ne sommes pourtant pas ce que nous possédons. Que nous accumulions davantage de biens que le voisin, fait-il vraiment de nous des personnes plus intéressantes? Assurément pas. Ce qui fait la différence n'est pas le bien que nous avons, mais le bien que nous faisons.

Si nous en revenons au bonheur, je dirais que le bonheur, c'est Être ; Être tels que nous sommes, Être dans ce que nous faisons. Quelqu'un que j'estime beaucoup a un jour dit : "tout n'est qu'une question d'attitude". Personnellement, je nuancerais en disant que l'attitude a le pouvoir de tout changer. Mille ouvrages actuels proposent des méthodes toutes plus magiques les unes les autres pour trouver le bonheur. Aujourd'hui, laissez-moi vous proposer mes propres trucs, découverts au fil des années, d'expériences et de lectures.

1) Chaque jour, prenez le temps de vous répéter la phrase suivante : Je ne me fais pas d'idées, je ne me crée pas d'attentes et je pratique le détachement. Cette phrase vous aidera à vivre l'instant présent et à le savourer, en évitant d'accumuler les déceptions. Elle vous aidera a vous sentir heureux.

2)Lorsque vous avez des pensées anxiogènes, des idées intrusives, des pensées récurrentes ou qui vous gênent et vous irritent répétez-vous ceci : Ce ne sont là que des pensées et je ne suis pas ces pensées ;

3) Regardez la vie en vous rappelant que le bonheur est une façon de regarder.

4) Ma petite recette du bonheur :

Dans le grand bol de la vie :
- Mélangez l'amour de Soi avec le don de vous-même
- Faites revenir l'authenticité et saupoudrez-en partout
- Laissez frémir chaque instant
- À chaque étape de la réalisation de cette recette, ne pensez à rien d'autre
- Savourez-en chaque ingrédient!

En terminant, n'oubliez pas de garder les pieds bien ancrés à la Terre et de laisser votre esprit s'ouvrir au Ciel. Bonne vie!