lundi 29 mars 2010

Chaque jour est une chasse aux trésors

Nous sommes tous et toutes des élèves du monde, des écoliers à l'école de la vie, des êtres en quête d'apprentissages et d'enseignement. Et chaque jour, la nature nous convie à un enseignement qui dépasse l'imaginable. Alors que nous cherchons des réponses aux questions qui nous assaillent... Alors que nous peinons à nous remuer corps et âme pour comprendre mieux... Alors même que nous cherchons, nous avons la réponse, là, sous notre nez. Lorsqu'on se questionne en toute et profonde sincérité, la réponse ne peut qu'apparaître d'elle-même. Mais ne la laissez pas filer entre vos doigts ou passer sous vos yeux comme poussière. Rien ne sert de chercher trop loin. La réponse est bien souvent logée en nous-mêmes. Toutefois, des indices ont été placés un peu partout dans l'univers, pour nous convier à la quête intérieure. Ces indices ont été saupoudrés, ça et là, par le Maître, afin que nous ayons - à chaque instant -des guides pour nous aider à voir plus clair.

Et sachons bien que ces indices peuvent se nicher aux endroits les plus étonnants, les plus insoupçonnés. Il suffit d'ouvrir les yeux, de lever le voile qui nous embrume la vue... Et voilà qu'ils se révèlent d'eux-mêmes. La nature de ces indices est aussi simple que magnifique. Chacun de ces indices est un trésor qui nous conduit à un autre, qui nous conduit à un autre... Et aucun de ces indices n'a été semé au hasard. Chaque indice porte en lui-même un symbole, une signification, une découverte qui sera unique pour chacun d'entre nous. Le plus important est surtout d'ouvrir le coeur à ces messages transportés par l'univers jusqu'à nous. Et ce qui est extraordinaire, c'est le sens que nous accordons à ces messages que l'Espace vous envoie. C'est là que réside la clef du grand mystère de ce que nous sommes...

Ces trésors nous convient, chaque fois, à un rendez-vous unique avec le présent, afin que nous puissions goûter à l'immensité et la grandeur des plus petites choses, des cadeaux des bontés les plus simples.

mercredi 17 mars 2010

Expérimenter la lumière

C'est parfois au moment où l'on s'y attend le moins, que la lumière s'immisce en nous... En réalité, la lumière est toujours là, présente, calme, transcendante. Seulement, parfois, l'on ferme la porte involontairement, provoquant notre propre noirceur intérieure. Mais, toujours, il nous suffit de l'entrebâiller, ne serait-ce qu'un peu, pour que la lumière explose en rayons bienfaisants, nous reconnectant à l'essentiel de ce que nous sommes et de ce dont nous sommes constitués... Ce n'est que par son intermédiaire que nous pouvons atteindre ces abysses du Soi qui révèlent notre nature vraie et les joyaux que nous logeons au coeur de nos êtres.

Une expérience de lumière se présenta à moi, récemment, sans s'annoncer. Je venais de traverser des maux physiques marqués et des émotions dont l'intensité ne peut trouver de chemin à travers les mots. Une fois calmé de ces douleurs, mon corps et mon esprit furent soudain baignés d'une paix extraordinaire... Un calme lumineux, au silence profond et bienveillant. Je fermai les yeux, soumise à une véritable nécessité de me placer en état d'accueil et de méditation. Quelques minutes d'éternité s'emparèrent de mon être entier, le nourrissant d'une lumière douce qui venait alléger chaque parcelle de moi. Dans cet espace où le temps n'était plus, il n'existait plus aucune place pour le doute, la douleur, le stress, la souffrance... En ce moment béni, il n'existait plus qu'une seule certitude, laquelle se faufilait en moi comme un voile enveloppant : la lumière est la réponse. Et je recevais cette lumière, je l'accueillais et je suis devenue son prolongement, en l'espace d'un moment intemporel. En cet instant, je n'ai pu que remercier, du plus profond de mon être, ce présent que l'on m'offrait avec tant de bonté.

Merci...

vendredi 12 mars 2010

Je t'aime... Savoir le dire

Dire je t'aime et savoir le dire... Car nous manquons si souvent l'occasion de le dire, de le partager à l'autre. Parfois, on dirait qu'une timidité mal placée nous empêche de vivre l'instant de bonheur qui se cache derrière chaque je t'aime. Pourquoi ces paroles si empreintes de beau, de grand, de vrai, nous contraignent parfois au silence? Et si c'était nous qui nous imposions ce silence?... Faute de savoir comment dire, comment faire, d'avoir l'air... Pour ma part, plus j'avance dans la vie et plus j'apprends à le dire. Et plus je le dis, plus je le ressens et le vibre au fond de moi-même. J'ai la chance inouïe d'être entourée de personnes merveilleuses qui m'apprennent à savoir le dire, chaque jour. Le penser est une prémisse magnifique, mais le dire, c'est offrir un moment de vie extraordinaire à l'autre et à soi. C'est semer sur le terrain de l'autre en donnant le plus bel engrais qui soit, celui qui fait grandir en force et en beauté vraie.

Dans le cadre d'une formation personnelle, j'ai rencontré un jour une femme. Une complicité est née entre nous, spontanément, naturellement. Au terme des deux jours de formation, elle s'est approchée de moi avec son époux et elle m'a regardée dans les yeux en me disant : "Est-ce que je peux te dire que je t'aime?" C'était là un si bel instant! Dans sa question, il était sous-entendu :"Je te le demande, car je suis un peu timide de te dire cela, alors qu'on se connaît à peine..." C'est alors que je l'ai regardée et lui ai dit : "Mais bien sûr! Puisque je t'aime aussi!"

Je t'aime, c'est dire à l'autre : "je te vois et mon âme te regarde, reconnaissant la tienne"...

Photograhie de Sarah-Catherine

mardi 9 mars 2010

Aller au-delà...


















Lorsque vous entendez le vent,
Mais n’entendez pas son murmure,
C’est que dans votre oreille il s’étend,
Mais jamais votre écoute ne s’épure…
Vous l’entendez, mais ne l’écoutez pas…

Lorsque vous voyez autrui,
Mais qu’il ne plaît pas à votre œil,
C’est que vos yeux n’ont vu que le seuil
De cet être… Vous n’êtes pas entrés chez lui…
Vous le voyez, mais ne le regardez pas…

Lorsque vous parlez à l’autre
Mais trouvez que vos dires sont comme néant,
C’est que votre cœur s’est tu par votre faute
Car vous l’avez laissé se taire en-dedans…
Alors vous dites, mais ne vous exprimez pas…

Lorsque la nature vous touche et vous effleure,
Mais que vous ne la ressentez pas,
C’est que vos sens lentement se meurent
Car chaque jour pourtant, elle supporte vos pas…

Prière à l'aube


















Ô ! Doux frissons de l’aube
Aux brumes légères et diaphanes ;
Ô ! Aurore aux nuits qui se fanent
Et se parent de blanches aubes…

Ô ! Matins aux tendresses lumières,
Vous qui chantez le réveil de Dieu,
Avec vous meurent mes chimères
Ô ! Matins aux vastes cieux…

Les feux, dans le céleste, se colorent.
Dans le lointain, la lune s’attarde
Et, pendant que les ombres s’évadent,
Les champs se tapissent d’or.

Ô ! Levant aux émouvantes heures !
Vous qui me prenez du rêve,
Vous nourrissez de sens mon labeur
Avant qu’un jour, encore, s’achève.

mercredi 3 mars 2010

Les échos de l'égo

En tant qu'humains, nous sommes tous en résonance les uns avec les autres. Tantôt, le discours de l'un viendra faire écho en nous et tantôt nos gestes se réverbéreront en vagues chez l'autre. Il en va de même de nos réactions ; notre propre mode opératoire de réponse réactionnelle, induira un mouvement de réponse chez l'autre et inversement. Mais toujours, il demeure que "nos réactions nous appartiennent". En termes autres, nous avons toujours le choix... Il existe autant de façons d'appréhender le monde et les événements, qu'il existe d'âmes vivantes sur le globe. N'est-il pas extraordinaire de songer que nous avons toujours le libre-choix de nos réactions? Nous ne choisissons point les événements ou les tournants que les méandres de l'existence placent sur notre chemin... Toutefois, nous disposons d'un libre-arbitre qui fait de nous des êtres libres-penseurs et libres des agirs pour lesquels nous optons, à chaque instant. Dans chaque seconde, il existe une liberté de choix que nous oublions rapidement, dans le tumulte du quotidien.

Lorsque survient une réaction, elle survient souvent spontanément, issue d'un processus de réponse naturelle à un stimulus, un événement, une parole, un geste. Le mot est porteur de sa propre définition ; "ré-action", c'est-à-dire qu'une action survient en réponse à une autre action. L'éventail des modes réactionnels est très vaste et très coloré. Bien souvent, nos réactions ou notre façon d'appréhender les événements et même les autres, va de pair avec une part de ce que nous sommes. Cependant, il advient rarement que nos réactions riment à la perfection avec ce que nous sommes réellement, dans notre identité profonde, dans notre Moi supérieur. Il en est ainsi, notamment, parce que notre ego nous insuffle des réponses qui nous semblent, au premier abord, naturelles et spontanées... Mais ce qu'il s'avère intéressant d'interroger, c'est la source de nos réactions. Pour mieux accéder à Soi et apprendre à demeurer attentif aux pièges de l'ego, nous pouvons nous poser plusieurs questions...

1) Que traduit ma réaction? 2) Qu'est-ce que je tente d'exprimer à travers ma réaction? 3) Quelle est l'intention derrière ma réaction? 4) Est-ce que je me reconnais dans cette réaction ou est-ce là une réponse qui se veut celle de mon ego? 5) Ma réaction est-elle le fruit de mon éducation ou s'associe-t-elle vraiment avec mon identité propre? 6) Ma réaction porte-t-elle l'essence de ce que je suis ou répond-elle à un désir de cadrer dans une image que je tente de projeter? 7)Quelle est la motivation à l'origine ma réaction (est-ce un désir de susciter une réaction en retour? un besoin de m'exprimer? une façon de provoquer? une façon de m'affirmer? une façon de traduire ce que je ressens? une façon d'acquérir du pouvoir sur l'autre? une manière de m'abaisser et de me victimiser? etc.)

Cette liste de questions n'est certes pas exhaustive, mais elle peut aider à départager les parts de soi impliquées dans ces réactions qui sont nôtres. Elles invitent également à mettre en lumière certaines notions telles que le Soi, le Moi, l'ego, et le fauxself. Ces termes, quoique liés, peuvent facilement être galvaudés. Ainsi il importe de bien les distinguer et ce, afin d'étendre la compréhension de ce que nous sommes à un plus vaste champs de réalités, les réallités du "Je suis".

Et... sommes-nous vraiment ce que nous sommes? Sommes-nous faits de ce que nous croyons être? Ceraines parts de nous ne sont-elles pas le reflet de ce que nous ne sommes pas?

Une seule et même question, inclusive des autres, pourrait se résumer ainsi: "Quels sont les multiples visages cachés derrière cette face que je dévoile au monde"?

Cette galaxie en nous, dans laquelle nous sommes

L'univers est ainsi fait que sa complexité dépasse notre entendement. Pourtant, nous portons en nous-mêmes, cette même complexité. L'espace est constellé de systèmes s'apparentant à notre propre univers intérieur. Et si nous ne prenons pas soin de ce monde qui vit en nous, comment pouvons-nous prétendre faire attention au monde qui gravite autour de nous?

L'univers évoluant en nous, nous livre constamment des messages que nous ne détectons pas toujours ou encore que nous refusons d'entendre... Lorsqu'ignorés ou bafoués, les mots de ces messages se transformeront encore et encore, jusqu'à ce qu'ils soient entendus et écoutés. Parfois, les mots se feront maux et les maux se tisseront en corps et ce, parce que bien souvent la douleur ne peut être ignorée. La douleur et la souffrance utilisent des mots qui nous parlent fort et parfois même, avec une fermeté telle, que nous n'avons d'autre choix que de tendre l'oreille...

Quand écoutons-nous cette vie en nous? Quand lui prêtons-nous une oreille attentive et bienveillante? Rarement... Pourtant, notre organisme est peuplé d'êtres vivants qui ne demande qu'une seule chose : être aimés. C'est dans l'amour de chacune de nos cellules que nous parviendrons à ne plus nous négliger et à respecter ce corps qui est le nôtre. Si l'on s'arrête à penser que chaque parcelle de nous, aussi infinitésimale soit-elle, porte une part de notre conscience, voilà qui peut changer nos perceptions. Prendre soin de soi devient alors une réalité très complexe qui ne réside pas que dans le simple fait de faire de l'activité physique ou de bien se nourrir. Chacune des cellules qui se meut en nous demande les mêmes soins que l'enfant vulnérable qui vient de naître. Chacune de nos cellules se nourrit de l'écho de chaque geste que nous posons, de chaque substance que nous ingérons, des choix quotidiens que nous faisons, des états d'esprits dans lesquels nous nous mettons. Et tout cela, dans un échange constant entre le corps et l'esprit. Les inter influences entre l'un et l'autre constituent un processus continu. La vie de l'esprit émet des vibrations qui se réverbèrent jusque dans le corps et inversement. Les multiples visages d'une cellule sont, selon moi, des micro-reflets de nous-mêmes.

En réalité, prendre soin de soi devrait équivaloir à prendre soin de tous les
"êtres" microscopiques qui se meuvent en nous. Après tout, cette âme qui nous habite, insufflée de divin, n'a-t-elle pas droit d'évoluer dans un espace qui rend grâce et hommage à toute vie? Ainsi, nous devrions aborder notre univers intérieur comme un jardin très précieux où chaque fleur a droit à son rayon de lumière...